Elle a crevé l’écran dans le Noir (te) vous va si bien de Jacques Bral , un film qui lui a valu d’être pré nominée au César des Révélations 2013. A tout juste 27 ans, Sofiia Manousha est une star du grand écran en devenir, mais aussi une passionnée de mode, croisée en plein shopping dans le quartier des Abbesses, où elle vit. Nous nous installons au Café Ziem. Interview !
Sofiia, comment décrivez-vous votre style ?
Je n’ai pas vraiment de style, je suis plutôt influencée. J’adore la mode mais je ne suis pas du tout une fashion victime (Rire). Je mise sur les belles pièces et les classiques. Je fais du patchwork. Mon style s’inspire des infuences berbères et amérindiennes, les franges, le cuir…Tous mes bijoux viennent du Maroc, je les mélange avec des pièces de créatrice comme Justine Clanquet, Pamela Love, Ma Demoiselle Pierre. .
Une anecdote Fashion ?
J’enlève toujours les étiquettes de mes fringues (Rire). Je n’aime pas que l’on sache d’où ça vient. Je mélange souvent du vintage avec du moderne, du vintage avec du Martin Margiela ou du Mini Market par exemple
Quels sont vos designers préférés ?
J’adore la marque suédoise Mini Market. J’achète pas mal de vêtement en ligne.
J’aime beaucoup les dernières collections Maison Martin Margiela, Carven, Stella Mc Cartney, et Iro. Côté bijoux, je porte des colliers Pamela Love, des bagues Ma Demoiselle Pierre et Justince Clanquet. Pour sortir en soirée, il m’arrive de parer mon cou d’un gros collier Shourouk. Pour les chaussures, je suis adepte des boots Ash depuis de nombreuses années, mais j’ai aussi un faible pour les modèles Rupert Sanderson, et Aperlaï. Dernièrement, j’ai craqué pour des boots dans un souk à Agadir. J’apprécie ce côté artisanal « Home Made ». Par contre, je suis végétarienne et pour la protection des animaux donc je ne porte jamais de fourrure.
Citez moi trois basiques de votre dressing ?
Ma tenue de tous les jours ça va être des boots en cuir Ash un peu vieillies, avec un legging ou un jean associé à un gros pull en maille, ou un T-Shirt blanc tout simple de chez Zadig & Voltaire.
Est ce que le costume est important pour endosser un rôle ?
Oui c’est très important. Les vêtements font partie du personnage. Ils sont complémentaires car tu ne te tiens pas pareil quand tu portes un sac à dos ou un sac à main, tu n’as pas la même démarche en chaussant des baskets ou des talons aiguilles.
Pour moi, à partir du moment où je porte des vêtements dans un film, ils appartiennent à mes personnages. Je n’arriverai jamais à les mettre en dehors du plateau.
Votre dernier « Fashion Faux Pas » ?
C’était à la soirée Elite en 2011. Pour l’un de mes premiers tapis rouge, j’avais mis un tee-shirt avec l’imprimé d’un singe, un chino associé à des bottes. Je me croyais super stylé mais avec le recul, j’étais vraiment ridicule (Rire).
Dans « 7 rue de la Folie » de Jouad Rhabib votre prochain film, vous jouez Selma, une jeune femme qui va sombrer au fur et à mesure dans la folie. Comment avez vous fait pour rentrer dans ce rôle ?
J’ai eu la chance de travailler avec des acteurs formidables qui m’ont porté et aidé durant le tournage. C’est vrai que Selma est une fille assez ténébreuse qui sombre dans un mutisme total. Je n’avais jamais exploré ce type de personnage névrosé, car j’ai tendance à être dans des rôles plus punchy. Rentrer dans cette dimension psychologique, a été une expérience super ienrichissante. Pour l’anédocte, après un tournage chaque personnage vous habite un peu. J’étais un peu dark, mais aujourd’hui ça va.. (Rire).
Pour vous, il est important de travailler sur des films qui soulèvent des problèmes de société ? Quelle a été votre réaction quand vous avez été sélectionné pour le César des Révélation 2013 et nominée au Lumière pour le Noir (te) vous va si bien ? Votre rôle idéal ? https://www.mybeautyfuelfood.com Sofiia Manousha
J’aime les films qui sont engagés émotionnellement et politiquement. Je prends clairement la voie de films indépendants. J’aime tourner des histoires qui donnent à réfléchir. Le film « 7 rue de la Folie », parle de l’enfermement familial et l’autorité d’un père. C’est l’histoire de trois sœurs d’origine marocaine qui vivent en huit clos dans une ferme en Belgique reculée du monde moderne. Elles n’ont même pas l’eau courante. C’est un sujet familial, pas communautaire, qui montre une certaine catégorie de personnes coupées du monde. Il n’est pas question de parler de gens issus de l’immigration ou de la communauté marocaine, mais plutôt de soulever le problème de l’isolement social, culturel et psychologique en général. Un isolement que peuvent vivre de nombreuses personnes dans notre société. Un peu comme les Mormons par exemple…
C’est fou car je ne m’y attendais pas du tout. C’est ma mère qui ‘a dit « Sofiia, tu es sélectionnée ! ». C’est une belle récompense pour ce film réalisé par Jacques Bral. Juste après j’ai été nominée aux Lumières en tant que « Meilleur Espoir Féminin »,
C’est magique d’être primée pour le travail qu’on a fait ! (Rire). Le 9 novembre dernier, j’ai reçu un prix lors du « Festival du Cinéma et Migrations » d’Agadir. Je ne m’y attendais absolument pas. Merci la vie ! (Rire).
J’ai envie de continuer à porter des personnages forts et sincères. Je souhaite explorer encore plein de choses, j’aime beaucoup le travail desréalisateurs Karin Albou, Leila Kilani, Xavier Giannoli. C’est vrai que je fais un peu jeune physiquement, on me propose souvent des rôles d’ado ou de jeune fille, mais j’aimerai jouer un vrai rôle de femme
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